Diary Sow, en classe préparatoire au lycée parisien Louis-le-Grand, a disparu de son propre gré pour des motifs encore non élucidés. C’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenus les enquêteurs français saisis de l’affaire.
Selon le journal continental JA Diary Sow, l’étudiante sénégalaise dont la disparition au début de janvier suscite l’émoi au Sénégal comme en France, s’est éclipsée volontairement. La jeune femme est saine et sauve, et la piste criminelle n’est plus envisagée.
Depuis sa supposée fugue, signalée le 8 janvier au commissariat du VIIIe arrondissement par le consul général du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, les forces de police françaises ont effectué de nombreuses recherches, passant au peigne fin les comptes bancaires de Diary Sow, effectuant une enquête de voisinage, analysant son historique de navigation sur internet et fouillant sa chambre, dans la cité universitaire du XIIIe arrondissement où elle logeait. Cette dernière était vide de ses effets personnels et vêtements.
Aux dernières nouvelles sur la disparition la jeune étudiante, certains défendaient la légalité d’une disparition volontaire en France. Selon nos sources, la disparition de celle qui, par deux fois, avait remporté le concours général au Sénégal serait donc volontaire.
Jointe à plusieurs reprises sur son portable par la police française au cours des derniers jours, Diary Sow a par ailleurs refusé de répondre aux policiers.
Fugue organisée
Questionnés par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), plusieurs de ses camarades ont indiqué qu’elle leur avait fait part de son souhait de ne pas retourner en cours à la rentrée de janvier, et de « partir » – sans préciser où. Pour ne pas compromettre l’enquête, la police française leur a expressément demandé de ne pas s’exprimer dans la presse.
Les proches parents de la jeune femme, qui a été avisée du caractère volontaire de sa disparition en fin de semaine dernière, refuse désormais de répondre aux journalistes.
Les motivations de la jeune fille reste en revanche inconnues. Les enquêteurs ne disposent pas, pour l’heure, de plus amples renseignements sur les raisons qui ont poussé cette jeune femme brillante à tout abandonner à quelques mois à peine des concours de l’école Polytechnique, de Centrale ou des Mines.Ces écoles très sélectives requièrent un sacrifice permanent.