Saint-Louis, 8 août 2025 – À Ndiawdoune-Pont, localité de la région de Saint-Louis, la colère gronde. Ce vendredi, les habitants sont descendus dans la rue pour dénoncer un problème qui dure depuis des années : l’absence d’accès régulier à l’eau potable.
Munis de brassards rouges, de bidons et de bassines vides, les manifestants ont défilé dans les rues avec des pancartes où l’on pouvait lire « L’eau, c’est la vie », « Nous réclamons de l’eau » ou encore « SEOH dégage ». Selon eux, la pénurie les oblige à s’approvisionner dans le fleuve, une pratique qui entraîne de sérieux risques sanitaires. Plusieurs cas de maladies hydriques, notamment la diarrhée et la bilharziose, ont déjà été signalés.
Leurs revendications vont au-delà de l’accès à l’eau potable. Ils demandent également un éclairage public fonctionnel et la réhabilitation de la voirie interne, soulignant que l’absence de ces infrastructures freine le développement de leur quartier et compromet leur sécurité.
Les porte-paroles du mouvement, Doudou Samb et El Hadj Maguèye Mbodj, affirment avoir entrepris de nombreuses démarches auprès de la Société d’Exploitation des Ouvrages Hydrauliques (SEOH), de l’Office des Forages Ruraux (OFOR), de l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC) et du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, sans résultat concret.
Face à cette situation, ils lancent un appel pressant au président de la République, au Premier ministre et au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. « Nous comptons beaucoup sur eux pour qu’enfin, ce problème que nous vivons depuis des années puisse se retrouver derrière nous », ont-ils déclaré, selon Sud Quotidien. En l’absence de solution rapide, ils menacent de mener d’autres actions de protestation.







