Dans la nuit du 1er juillet 2025, 171 migrants guinéens, dont 49 femmes et plusieurs mineurs, ont quitté Conakry à bord d’une pirogue artisanale dans l’espoir d’atteindre l’Espagne. Après douze jours de navigation éprouvante en mer, sans eau ni nourriture, et confrontés à des conditions météorologiques difficiles, ils ont été contraints d’interrompre leur traversée.
Tentant de trouver refuge à Nouadhibou, en Mauritanie, les migrants ont été interceptés par la Garde côtière mauritanienne près du port autonome de la ville. Depuis, ils sont retenus à Rosso, à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, dans des conditions humanitaires précaires.
Mohamed Lamine Baro, président de la communauté guinéenne à Nouadhibou, a alerté sur la situation critique de ces ressortissants. Selon lui, les autorités sénégalaises ont refusé leur entrée sur le territoire national, invoquant leur statut de non-ressortissants sénégalais.
« Ils sont à Rosso-Mauritanie. Ils n’ont ni aide ni abri. C’est à l’État guinéen de prendre ses responsabilités, de les accueillir et de négocier leur retour », a-t-il déclaré.
Le lieu où ils sont retenus est dépourvu d’infrastructures adaptées et expose les migrants à des risques sanitaires importants. Par ailleurs, un membre du groupe souffre d’une blessure et reçoit actuellement des soins médicaux en Mauritanie.
Malgré la gravité de la situation, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté guinéen. Cette absence d’intervention suscite une vive inquiétude au sein de la diaspora guinéenne et appelle à une mobilisation urgente pour protéger ces citoyens en détresse.







