Réunis à Ross-Béthio, capitale du riz, les riziers du Sénégal ont tiré la sonnette d’alarme face à la mévente du riz blanc issu du paddy local. Malgré une bonne campagne agricole et des rendements de qualité, la filière rencontre des difficultés pour écouler le produit transformé, fragilisant producteurs et transformateurs.
Alioune Ndiaye, président de l’Association des Riziers, explique que le problème survient après la transformation : « Nous avons acheté le paddy, commencé à le décortiquer, mais le riz blanc ne se vend pas », soulignant l’impact de la baisse des prix sur le marché international qui favorise les importations.
Tala Sady, producteur de Kébémer, propose que l’octroi des autorisations d’importation (DIPA) soit conditionné à l’achat du riz local et que le riz sénégalais soit privilégié dans les appels d’offres publics, notamment pour les prisons et les camps militaires. Les producteurs dénoncent également les retards dans le versement des subventions, compliquant le paiement des charges et des engagements bancaires des usines.
Les riziers appellent l’État à intervenir rapidement pour faciliter l’écoulement du riz blanc et éviter un blocage qui menacerait l’avenir de la filière nationale.
