À Ronkh, dans le département de Dagana, une trentaine d’ouvriers du chantier de réhabilitation des pistes rurales ont déclenché une grève pour protester contre leurs conditions de travail. Ces chauffeurs, mécaniciens et manœuvres sont employés par l’entreprise chinoise SINO HYDRO, chargée d’exécuter les travaux dans plusieurs localités de la commune, notamment à Colona, Pont Diambar, Lougué Démis–Thiagar et au croisement de Kassack Nord.
Ces ouvriers affirment travailler depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour certains, sans aucun contrat formel. Une situation qui, selon eux, les expose à des renvois arbitraires, sans justification claire ni recours possible. « On vient chaque jour avec la peur d’être renvoyé. Hier encore, un collègue a été écarté à cause d’un simple problème technique sur un véhicule », témoigne Mamadou Ba, l’un des grévistes.
Ils dénoncent également des journées de travail longues et éprouvantes, avec des horaires dépassant parfois 12 heures, sans encadrement clair ni protection. À cela s’ajoute une incertitude sur les dates de paiement : au 1er du mois, ils n’ont toujours pas reçu leur salaire du mois précédent. Certains accusent même l’entreprise de tenter de diviser les travailleurs en distribuant de l’argent à certains pour les pousser à reprendre le travail.
Les grévistes exigent des contrats clairs, des paiements réguliers et de meilleures conditions de travail. Ils affirment vouloir continuer à travailler, mais uniquement dans la dignité et le respect de leurs droits fondamentaux.
