À Richard-Toll, la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et la réduction de la stigmatisation des victimes restent des priorités. La rencontre s’est tenue ce mercredi à l’école 1 de Richard-Toll, où les participantes ont dénoncé le manque de structures de prise en charge, la faible application des lois et l’impunité qui favorise la multiplication des violences.
Penda Soumaré, point focal du projet JAVA Sénégal, rappelle que « les Badiene Gox sont déjà actives sur le terrain, mais ce qui manque, ce sont des structures d’appui pour la prise en charge et la référence des victimes ». Elle souligne que la lutte contre les VBG est un enjeu multisectoriel, nécessitant l’implication de tous : acteurs communautaires, structures sanitaires, autorités et population.
Pour Fatou Niang, présidente des Badiene Gox du département de Dagana, le changement de comportement est essentiel. « Nous sensibilisons la population pour qu’elle prenne ses responsabilités et réduise les violences. Beaucoup préfèrent ne pas porter plainte, ce qui entretient l’impunité. Si chacun agit, la violence pourra reculer », explique-t-elle.
Les femmes présentes ont formulé plusieurs doléances, demandant davantage de structures de prise en charge, une meilleure application des lois sur la criminalisation du viol et des violences basées sur le genre, ainsi qu’un accompagnement pour changer les mentalités. Elles appellent à une mobilisation collective afin de protéger efficacement femmes et filles et de réduire la stigmatisation qui pèse encore sur les victimes.
