À Richard-Toll, l’Assemblée générale constitutive de la Coopérative communautaire de la canne villageoise s’est tenue aujourd’hui, sous la présidence de l’adjoint au Préfet, Landing Diatta, et en présence du directeur général de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS), Guillaume Ranson. Cinq producteurs volontaires avaient déjà démarré les tests de culture de la canne villageoise sur leurs parcelles, encadrés par la CSS et un consultant agronome.
Cette coopérative a pour objectif de regrouper les producteurs, sécuriser la commercialisation des récoltes et structurer durablement la filière, tout en contribuant à l’autosuffisance en sucre du Sénégal. La CSS s’engage à acheter l’intégralité de la production, garantissant ainsi des revenus stables pour les producteurs.
Selon Mor Talla Sall, directeur des plantations de la CSS, « Richard-Toll est l’un des meilleurs sites au monde pour la canne à sucre. Avec l’organisation des producteurs en coopérative, nous pouvons atteindre un rendement moyen de 100 tonnes par hectare et développer entre 1 000 et 1 500 hectares de culture villageoise. Ce dispositif permet de valoriser les terres, d’accompagner les producteurs et d’assurer un marché sécurisé pour leur production. »
Pour les producteurs, cette initiative représente une opportunité économique concrète. Mamadou Mbodj, participant au projet, explique : « Nous avions des difficultés à écouler nos récoltes auparavant. Avec la CSS qui achète toute notre production, nous pouvons investir sereinement dans la canne villageoise, plus rentable et durable que nos cultures précédentes, tout en sécurisant nos revenus sur l’année. »
Les autorités locales ont salué le projet, rappelant son rôle dans la souveraineté alimentaire et économique du Sénégal. L’Assemblée a permis l’élection d’un bureau représentatif, la définition des responsabilités des membres et la mise en place de règles de suivi pour garantir le bon fonctionnement de la coopérative.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire les importations de sucre, valoriser les terres agricoles et renforcer l’autonomisation économique des producteurs ruraux, tout en consolidant la filière sucrière sénégalaise.
