À Diama, dans la région de Saint-Louis, le coordinateur du Centre sectoriel de formation professionnelle aux métiers du machinisme agricole, Pape Mamour Diop, a mis en avant le rôle crucial de la mécanisation dans l’amélioration de la productivité agricole et l’atteinte de la sécurité alimentaire au Sénégal.
Dans des propos rapportés par lAPS, M. Diop a souligné qu’« investir dans des machines agricoles coûteuses ne suffit pas si l’on ne dispose pas de techniciens qualifiés pour les utiliser et les entretenir ». Il déplore que certaines zones agricoles se transforment en véritables « cimetières de machines », faute de main-d’œuvre formée.
Depuis son ouverture en 2019, le centre forme chaque année une trentaine de conducteurs et de techniciens spécialisés. Initialement destiné aux élèves de niveau seconde, il attire aujourd’hui des bacheliers, des étudiants et de jeunes filles de plus en plus nombreuses, tous motivés par les débouchés offerts dans le domaine du machinisme agricole.
Le centre, seul établissement de ce type au Sénégal, est implanté dans une zone à forte vocation agricole, aux côtés de structures comme la Compagnie sucrière sénégalaise ou les Grands Domaines du Sénégal. Il dispose d’ateliers équipés, de salles de classe modernes et d’un site d’hébergement pour les apprenants.
Cette mise en lumière s’est déroulée en marge d’une visite d’échange avec des représentants d’organisations de producteurs venus des régions de Kaolack et Fatick, dans le cadre d’un partenariat avec la Sénégalaise pour une Agriculture Durable (SÉNAD). Lors de cette rencontre, l’ingénieur Ousmane Sow (SÉNAD) a présenté un projet de création de six centres de services agricoles dans les départements de Nioro, Foundiougne et Koungheul. Ce programme est soutenu par le Fonds national de développement agrosylvopastoral.
L’ensemble de ces initiatives visent à renforcer les capacités techniques du monde rural et à accompagner la transformation structurelle de l’agriculture sénégalaise.
