Le bulletin hydrologique du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, rendu public ce mardi 19 août 2025, fait état d’une montée progressive des eaux du fleuve Sénégal sur plusieurs stations de contrôle. Si la situation demeure relativement maîtrisée à Richard-Toll et Podor, elle devient préoccupante à Matam, où la cote d’alerte est presque atteinte.
Richard-Toll : une hausse contenue
À Richard-Toll, la tendance reste à la hausse mais à un rythme modéré. Le plan d’eau est passé de 2,72 m le 18 août à 2,76 m ce mardi 19 août, soit une augmentation de 4 cm. En comparaison, la cote était de 2,74 m à la même date en 2024. La cote d’alerte dans cette station est fixée à 3,35 m, ce qui laisse encore une marge de sécurité.
Podor : montée légère mais surveillée
Du côté de Podor, une évolution similaire est notée. Le niveau des eaux, mesuré à 3,93 m le 19 août, enregistre une hausse de 3 cm par rapport à la veille (3,90 m). La cote d’alerte y est fixée à 5 m. À pareille époque en 2024, la station affichait 3,71 m.
Matam : une situation préoccupante
C’est à Matam que la situation se fait plus critique. Le plan d’eau, mesuré à 7,53 m ce mardi matin, a gagné 16 cm en seulement 24 heures. La cote d’alerte étant fixée à 8 m, il ne reste que 47 cm avant d’atteindre le seuil critique. L’an dernier, le niveau n’était que de 5,75 m à la même date. Cette progression rapide met la ville sous haute surveillance.
Bakel : tendance à la baisse
À l’amont, au niveau de la station de Bakel, une légère baisse est observée. Après avoir atteint 9,32 m le 18 août, le niveau est descendu à 9,29 m ce 19 août. La cote d’alerte y est fixée à 10 m, ce qui rassure provisoirement, même si le fleuve reste très haut par rapport aux 7,14 m enregistrés en 2024.
Saint-Louis : en dessous de la cote d’alerte
À l’embouchure, à Saint-Louis, le fleuve reste loin de son seuil critique. Le niveau est mesuré à 0,95 m, bien en dessous de la cote d’alerte fixée à 1,75 m, et inférieur aux 1,15 m notés en 2024 à la même période.
Les affluents : hausses contrastées
Sur la Falémé, à la station de Kidira, une montée brutale de 50 cm est observée en 24 heures, portant le niveau à 7,66 m contre 7,16 m la veille. En 2024, il n’était que de 5,52 m. À l’inverse, le Bakoye affiche une baisse notable : à Oualia, le plan d’eau est passé de 6,05 m à 4,97 m, soit un recul de plus d’un mètre.
Le barrage de Manantali : un rôle régulateur
Au barrage de Manantali, le niveau du réservoir atteint 201,51 m, contre 196,90 m en 2024. Le débit turbiné s’élève à 209 m³/s, supérieur aux 172 m³/s de l’année précédente. La cote normale de la retenue est fixée à 208,05 m IGN, tandis que la cote exceptionnelle est de 211 m.







