Richard-Toll, le 7 juillet 2025 – À l’hôpital de Richard-Toll, le climat social est de plus en plus tendu. Ce lundi matin, l’intersyndicale, regroupant les principales organisations syndicales de l’établissement, a organisé un sit-in dans l’enceinte de l’hôpital. Les agents dénoncent des retards de paiement, le blocage des heures supplémentaires et la gestion jugée rigide de l’agent comptable.
Selon Babacar Gueye, président de l’intersyndicale, le versement des heures supplémentaires, jusque-là effectué tous les trois mois sous forme de forfait, est désormais bloqué sans explication claire. « Depuis huit mois, nous faisons face à des retards récurrents de salaires, à des heures supplémentaires impayées et à une pression constante sur les agents. Nous réclamons le paiement des salaires au plus tard le 30 de chaque mois, et le versement des motivations au plus tard le 10 », a-t-il déclaré.
Le syndicaliste déplore également l’imposition systématique du paiement par virement bancaire, même pour les plus petits montants. « Aujourd’hui, même les primes de lait, qui ne s’élèvent qu’à 8 000 francs, sont envoyées par virement. L’agent comptable refuse les paiements en espèces et oblige même les prestataires, dont les salaires varient entre 60 000 et 80 000 francs, à ouvrir un compte bancaire. Pourtant, aucun texte ne justifie une telle mesure », a-t-il souligné.
Au-delà des revendications salariales, l’intersyndicale interpelle les autorités sanitaires sur l’état global de l’infrastructure. « Ce que nous appelons hôpital n’est qu’un poste de santé élargi. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités et construise un véritable hôpital pour Richard-Toll », a ajouté Babacar Gueye.
Le syndicat dénonce par ailleurs un climat de tension persistante entre l’agent comptable et la direction, ce qui aggraverait, selon eux, le blocage des procédures internes. Un préavis de grève a été déposé, et les actions de protestation se poursuivront jusqu’au vendredi 11 juillet, date à laquelle les syndicats évalueront la situation pour décider des prochaines étapes.
Le directeur de l’hôpital, de son côté, a indiqué qu’il souhaite d’abord tenir une réunion avec l’intersyndicale avant de faire une déclaration publique.







