À l’occasion de la fête internationale du travail, la direction et l’intersyndicale de l’hôpital de Gaé ont réaffirmé leur attachement au dialogue social dans un climat d’écoute et de respect mutuel. La remise officielle du cahier de doléances a donné lieu à une double prise de parole, traduisant à la fois les attentes du personnel et les engagements de la direction.
Une intersyndicale unie et des revendications claires
Composée du SUTSAS, de la CNTS, du SAMES, du SUNTRAS et du SATSAS, l’intersyndicale a salué les efforts réalisés ces derniers mois par tous les acteurs de l’établissement. Elle a appelé à la poursuite de la mobilisation collective pour améliorer à la fois les conditions de travail du personnel et la qualité des soins offerts aux populations.
Le cahier de doléances remis à la direction contient 14 points essentiels, parmi lesquels :
- Le paiement régulier et à temps des salaires et avantages ;
- L’augmentation des heures supplémentaires pour les contractuels ;
- L’harmonisation des primes d’assurance ;
- La régularisation des agents prestataires ;
- La généralisation des appuis au logement et l’accompagnement à la formation ;
- La définition des plans de carrière, la revalorisation des primes de responsabilité et le paiement des primes de technicité ;
- L’intégration des agents dans la fonction publique, le paiement de la motivation nationale ;
- L’amélioration des conditions de travail, le relèvement des plateaux techniques et le renforcement des ressources humaines ;
- Et enfin, la construction d’un nouvel hôpital de niveau 2.
Ces revendications traduisent une volonté commune d’avancer vers une meilleure reconnaissance du personnel et un renforcement des capacités de l’établissement.
Une direction réceptive et des résultats concrets
En réponse, le directeur de l’hôpital, Cheikh Ahmeth Niass, a salué la démarche syndicale et affirmé que le document serait étudié avec sérieux. Il a annoncé que des rencontres de négociation seraient organisées au courant de l’année pour aboutir à des accords durables.
Il a également rappelé plusieurs avancées obtenues grâce aux précédentes discussions sociales :
- La résolution du problème de la prime de transport, désormais supprimée des doléances ;
- La revalorisation effective des heures supplémentaires, qui fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle demande d’ajustement ;
- La revalorisation générale des revenus du personnel, considérée comme un acquis ;
- La régularisation progressive d’agents prestataires via des contrats à durée déterminée ;
- Le renforcement du plateau technique, avec l’ouverture prochaine d’une deuxième salle opératoire au sein du bloc psychiatrique-maternité, financée par le budget propre de l’hôpital et les dotations de l’État.
Une vision équilibrée de la gestion hospitalière
Cheikh Ahmeth Niass a conclu en appelant à une gestion juste et équilibrée des ressources, en tenant compte des besoins du personnel, des patients et de l’infrastructure. « Si nous privilégions une partie au détriment des autres, l’équilibre est rompu. Il faut une distribution équitable pour faire avancer l’ensemble », a-t-il affirmé.
En conclusion, ce 1er mai 2025 à l’hôpital de Gaé aura été marqué par un échange constructif entre partenaires sociaux, une plateforme revendicative structurée et une volonté commune d’améliorer le système hospitalier au service de tous.
